vendredi 27 octobre 2017

Osaka

Après avoir déposé nos bagages à l'hôtel, direction Osaka pour visiter son fameux château. Outre les jardins et l'aspect extérieur (avec son socle en pierre imposant et ses larges douves), on peut visiter l'intérieur de la tour principale réaménagée en musée. Les jardins ne nous intéressaient pas plus que ça, et même l'extérieur était sympa à voir, on s'est tout de suite dirigé vers le musée.
Chaque étage de la tour est dédié à un thème ou une époque différente, le dernier étage proposant un panorama (le balcon de la tour) et une boutique souvenirs. Après des plans et maquettes du château, les étapes de la construction, différentes vues, des illustrations (dont certaines par un certain Jules Brunet, avec légendes en français), et quelques généralités, les étages décrivaient trois périodes importantes de l'histoire du Japon pendant lesquelles le château a tenu un rôle. Je ne vais pas vous faire un cours mais l'histoire du Japon, et notamment la période qui couvre son unification, est remplie d'alliances, des trahisons, des personnages forts et charismatiques, d'honneur, de courage, etc. Tout ce qu'il faut pour faire de bons récits. Cette période est donc souvent reprise et romancée dans des œuvres de fiction populaires (jeux-vidéo, manga, ...), elle s'y prête bien. Je connaissais déjà les grandes lignes et A, qui lu pas mal de chose sur le sujet, encore plus. Du fait de cette base de connaissance, la partie histoire de la visite s'est avérée très intéressante.

Et puis ce fut le retour. On a aidé une touriste asiatique qui s'était perdue et qui ne savait pas où était la station où elle avait rendez-vous (pas de GPS ? grave erreur). Elle aurait apprécié plus d'indications en anglais sur les panneaux. Comme quoi, ça ne concerne pas que les Européens ! D'ailleurs le personnel de l'hôtel est vraiment mauvais en anglais, c'est dingue. Je m'attendais à mieux pour un hôtel juste à côté de l'aéroport international et clairement destiné à être un point de chute avant ou après un vol.

Petit truc amusant à Osaka (qu'on n'a pas vraiment eu le temps de visiter) : les gens marchent à droite. Au Japon les voitures roulent à gauche et les piétons font généralement de même (trottoirs, escalator) avec souvent des affichages explicites (notamment pour les escalier dans les stations). Mais à Osaka, les piétons marchent à droite (c'est même rappelé pour les escalators). Bizarre...

Après les derniers petits achats et une mauvaise estimation de combien il nous restait, on s'est retrouvés très très justes en liquide. Et impossible de trouver un distributeur où retirer de l'argent. Entre ceux qui refusent tout bonnement la carte, ceux pour laquelle la transaction est impossible (va savoir pourquoi) ou ceux qui ne peuvent pas l'effectuer at the moment, on est rentré bredouilles. De mémoire certains distributeurs ferment passés une certaine heure (il n'était pas si tard pourtant), mais si ça se trouve il y a en plus des conditions plus restrictives pour les cartes étrangères. Comme il faut tout de même qu'on ait de quoi aller à l'aéroport, ce soir c'est jeûne. Demain matin à l'aéroport ça devrait être bon par contre.

Edit : finalement, taraudé par cette histoire, j'ai refait un tour près de la station et trouvé un distributeur adéquat ! On a pu bien manger ce soir en préparation du voyage.

Bambou village

Avec la préparation du trajet vers Osaka j'ai complètement oublié l'article quotidien ! Voici le récapitulatif d'hier, rédigé depuis le train.

Nous sommes alléscde l'autre côté de la ville, tout à l'ouest, pour aller voir une forêt de bambous. L'endroit était calme, reposant, ombragé comme vous pouvez l'imaginer (c'est fin mais ça pousse haut un bambou). La forêt est en réalité plutôt un bois (pas si étendue que ça) mais se prolonge par un village, suffisamment à l'écart de l'avenue chargée de touristes. Quelques pousse-pousse font faire la visite aux flemmards mais on est loin de la cohue qu'il peut y avoir près de l'entrée de la forêt.
Les alentours sont parsemés de petits sanctuaires mais la balade dans le village est plaisante à elle seule, surtout qu'il faisait très beau cet après-midi là. Ça faisait très petit village typique à flanc de montagne. Plutôt que de prendre le bus on a décidé de faire le trajet vers la prochaine étape (un temple) à pieds. Ne sachant pas où était l'entrée on s'est retrouvés à faire un grand (dé)tour, en passant entre des petites maisons de campagnes et des rizières, croisant une mamie recroquevillée qui rentrait chez elle à vélo et quelques autres locaux.
Le temple en lui-même était quelconque, mais la balade valait le coup (malgré les courbatures de Fushimi-inari qui se font toujours sentir). C'était donc une bonne chose d'avoir tourné du "mauvais" côté.

Pour le lendemain (aujourd'hui donc, et même maintenant), on fait le trajet jusqu'à Osaka. La ville n'est pas si éloignée de Kyoto mais son centre est à mi-chemin entre Kyoto et l'hôtel (qu'on a pris juste à côté de l'aéroport en prévision du départ matinal). Compter 2h de trajet au total, avec plusieurs correspondances : surtout, bien noter les trains, arrêts, destinations. Et si on veut remonter sur Osaka pour visiter, c'est une heure dans l'autre sens.

Il ne faut pas se tromper sur ce genre de trajet, se tromper de sens peut vite faire perdre beaucoup de temps. Notamment, je vérifie systématiquement si le premier arrêt est bien le bon. On a tout de même pris une correspondance sur le vif : le train était juste en face et l'annonce avait parlé de "changement" avec le bon nom.
En plus dans le coin il y a les trains local (s'arrêtent partout) et 6 types d'express différents dont le nom anglais (semi, rapid, limited) est parfois le même. Heureusement il y a des couleurs et les différences sont souvent minimes.

Je descends à la prochaine, salut !

mercredi 25 octobre 2017

Impérial et or

Après notre échec de lundi, retour au domaine impérial de Kyoto pour en faire la visite.
Le domaine est grand, une vaste étendue rectangulaire complètement délimitée par un mur d'enceinte et quelques portes pour les accès. À l'intérieur, de nouveaux murs d'enceintes délimitent les domaines des deux bâtiments principaux : l'ancienne résidence impériale (Kyōto-gosho) et le palais impérial Sentō. Leur superficie ne représente qu'un peu moins de la moitié de la surface totale. Le reste est constitué de bois, un petit annexe, quelques étendues d'eau et surtout de très larges allées qui bordent les murs d'enceinte intérieurs. Quand on est juste à l'intérieur de l'enceinte externe on ne distingue rien de ce qu'il y a derrière les enceintes intérieurs. On marche juste le long de ces longues allées, monotones, bordant les enceintes, monotones également. Une fois à l'intérieur, c'est complément différent : divers bâtiments, jardins aménagés, etc. J'ai trouvé ce contraste amusant.

Les deux bâtiments se visitent gratuitement. Pour palais Sentō il faut juste s'inscrire le matin (avec son passeport) pour l'une des trois visites de l'après-midi. Les employés parlent bien anglais et il y a même des dépliants en français. On sent qu'il y a un standing ! Les bâtiments étant encore utilisés (par la famille impériale notamment), ils sont bien entretenus, voire ont été réaménagés à l'occidentale pour pouvoir y vivre décemment (pour les parois extérieures, des vitres c'est quand même mieux que du papier).
Les jardins qui constituent l'essentiel des deux visites sont également particulièrement bien entretenus. Et pour le palais Sentō ça va plus loin. Le jardin a vraiment été fabriqué, élément par élément : les deux étangs (prévus pour être visibles de n'importe quel endroit du jardin), les pierres posées sur leur pourtour, la petite plage de galets, etc. Il y a une véritable volonté artistique ; un peu comme les jardins de Le Nôtre, sauf que le style est évidemment très différent.
Chaque bâtiment a son histoire, forcément embellie et complexifiée par les guides ; mais ça brûlait tout de même souvent ces bâtisses toutes en bois, et la plupart ont été reconstruites au moins une fois depuis leur création.

La visite suivante a été celle du Kinkaku-ji, le pavillon d'or, à ne pas confondre avec le Ginkaku-ji (pavillon d'argent) de lundi. Comme pour son frère, le tour est vite fait, c'est plein de touristes, mais je dois dire qu'au moins le pavillon en met plein la vue. Le bâtiment est une pagode à trois niveaux dont les deux plus hauts sont recouverts d'or. Le soleil s'y reflète, ainsi que sur le lac qui le borde. On y était quand le soleil commençait à descendre, ce qui donnait vraiment de beaux reflets. En réalité le pavillon d'origine a été brûlé par un fou au siècle dernier et reconstruit à l'identique (mais en plus robuste, pour que l'or tienne bien).

Voilà pour les visites de la journée. Pour l'instant beaucoup de visites en extérieur. Je regrette qu'on ne puisse pas visiter les intérieurs. Pour les bâtiments impériaux ça peut se comprendre, et les temples n'ont pas vraiment de salles, mais quand même. Les jardins on commence à connaître.

Encore deux lieux prévus à Kyoto pour demain et après direction Osaka pour une dernière journée avant de prendre l'avion.

mardi 24 octobre 2017

Fushimi-inari

La visite notable de la journée a été celle de Fushimi-inari-taisha, le sanctuaire aux 10000 torii (ces portes caractéristiques qui marquent notamment l'entrée des temples) et dédié au dieu renard. Comme hier : très touristiques, boutiques de souvenirs, blablabla... Je ne vous refais pas le topo.
Je ne sais pas s'il y a bien 10000 torii mais il y en a vraiment énormément, avec des salves de torii très rapprochées à la limite de se toucher. Visuellement c'est amusant à voir. Contrairement à ce qu'essaient de nous faire sur les cartes postales, les torii ne sont pas toutes parfaitement alignées et d'un vermillon éclatant. La peinture s'use et pâlit, le bois à la base de certaines est rongé, certaines basculent sur les voisines. Tout cela demande de l'entretien. D'ailleurs, pour un modique don de 1300€ (9700€ si vous avez les moyens) vous pouvez avoir votre torii, avec votre nom et la date inscrit sur les montants au dos.

Le chemin jusqu'au sommet est long et entrecoupé d'étapes avec un autel et/ou un petit cimetière et/ou quelques boutiques. Décidé à allé jusqu'en haut, j'ai laissé A qui était fatiguée et pas franchement motivée (c'est un peu la même chose tout du long il faut dire) un peu avant la mi-chemin. Le temps estimé pour le trajet complet est de 2h mais c'est très exagéré, sauf si vraiment vous prenez votre temps ou marchez à petits pas dans votre yukata qui limite vos mouvements. Une fois au sommet, la descente peut se faire par un autre chemin, avec beaucoup moins de torii d'ailleurs (juste un ou deux de temps en temps). Mais surtout, une bifurcation pas très bien renseignée qui m'a fait descendre du mauvais côté. Je me suis retrouvé au moins deux kilomètres au nord de l'entrée. Heureusement avec le GPS et confirmation par quelques locaux j'ai pu retrouver mon chemin, regravir la presque-moitié de marches jusqu'à l'endroit où A m'attendait. Je me suis beaucoup dépêché, j'ai beaucoup sué ; c'était une bonne journée de marche/course. Un tour complet avec détour m'a pris environ 50 minutes.

Voilà pour la visite du jour (on a aussi rapidement visité un petit temple en fin de journée mais rien de particulier à dire dessus). On a également testé quelques spécialités à manger. Ils aiment bien mettre du thé vert partout : glaces, sucreries, pâtes chaudes ou fraîches, ...


Comme c'était un peu court aujourd'hui, quelques anecdotes sur Kyoto et ses transports.

En voulant prendre le métro on s'est trompé de quai, et contrairement à Tokyo, pas moyen de changer de quai sans repasser par les portillons, qui refusaient le ticket tout juste validé. Pas de problème nous a fait comprendre l'agent dans sa cabine juste à côté. Il nous a fait passer devant lui, et pour le quai d'en face ? « go through ». On est arrivé sur le quai d'en face, le ticket ne passait pas donc on a juste « go through » les portillons qui se fermaient devant nous, et vraiment sans avoir à forcer. Comme quoi, c'est juste là pour prévenir les usagers qu'ils s'apprêtent à frauder sans le vouloir.

Ils ont beaucoup de bus mais surtout beaucoup de lignes de bus. Lundi ça bouchonnait et sur la voie d'en face on a vu pas moins de 7 bus d'affilée et 3 autres deux voitures plus loin. C'est pas au point la régulation. Surtout que dans ces cas-là, les Japonais n'ont pas l'air plus malins que les Parisiens. Si deux bus de la même ligne se suivent séparés uniquement de la distance de sécurité, le bus à l'avant est une boîte à sardines et celui qui le suit est quasiment vide.
Le système de paiement/validation dans les bus est étrange : on paie/valide à la sortie. Le bus s'arrête une première fois pour faire descendre les gens à l'avant (sous contrôle du chauffeur) puis avance de quelques mètres pour ouvrir la porte arrière et laisser les passagers monter. Je ne comprends pas bien ce principe de double arrêt. Si c'est pour éviter la fraude, qu'est-ce qui m'empêche de descendre par l'arrière au deuxième arrêt ? Et même si je descends à l'avant sans payer, je doute que le conducteur me pourchasse.

C'est marrant le tourisme à l'étranger !

lundi 23 octobre 2017

Première journée à Kyoto

L'objectif de cette journée était de commencer par le palais impérial... celui de Kyoto cette fois. Kyoto est l'ancienne capitale avant que le pouvoir ne soit transféré à Edo (rebaptisée Tokyo). On y trouve ainsi de nombreux bâtiments historiques, notamment quantité de temples bouddhistes (Truc-ji) et sanctuaires shinto (Machin-jingu). Techniquement il y a des différences de style, mais je vais probablement me contenter de temple pour simplifier.

Il pleuvait un peu ce matin, malheureusement le palais étant fermé le lundi (on a probablement mal vérifié les horaires) on est donc directement allés à Kinkaku-ji (Palais d'argent), un temple touristique assez réputé, constitué principalement d'un jardin zen. Malheureusement (à nouveau), une grande partie était interdite au public à cause des intempéries. La visite a donc été très très rapide (10 minutes pas plus). Déception. Comme beaucoup de temples un peu isolés, celui-ci était précédé d'une rue bordée de commerces (souvenirs, spécialités culinaires, ...) ; comme celle à Tokyo dont j'avais parlé, mais typique/historique pour de vraicette fois-ci.

Troisième lieu de la journée : Heian-jingu, un sanctuaire dans la ville, très étendu, avec une grand cour intérieure et un jardin qui fait le tour. Déjà plus sympa que les lieux précédents. En plus la pluie s'est arrêtée et le soleil sort de derrière les nuages.
Enfin pour terminer, direction euh... j'ai plus le nom mais encore un temple ! À flanc de montagne il était précédé d'une ruelle qui serpente et monte beaucoup. Ce temple était très sympa à visiter. Il est composé d'un myriade de bâtiments, autels, statues, lieux de prière, etc. éparpillés. Sans être un labyrinthe on peut vite s'y perdre.


Kyoto est clairement une ville très touristique. Beaucoup de Japonais y vont (des groupes scolaires notamment) mais surtout beaucoup de Coréens et de Chinois ; et bien sûr, des non-asiatiques. En tant qu'Européen j'ai du mal à faire la différence entre les différentes faciès asiatiques, mais la langue ne trompe pas ! On entend beaucoup parler chinois et coréen. Les indications dans les transports et lieux touristiques sont également données dans ces langues. Lors des visites (notamment la dernière) on a croisé beaucoup d'asiatiques en yukata... systématiquement coréennes ou chinoises quand j'ai pu les entendre parler pour confirmer.

dimanche 22 octobre 2017

Shinkansen pour Kyoto

Aujourd'hui, départ pour Kyoto en shinkansen (le TGV japonais). On était bien en avance, mais ça a été un peu galère pour rendre les cartes Suica. En France on s'attendrait à le faire avant les tourniquets, au Japon le ticket office est au-delà des portillons. Il y a un petit couloir pour passer à côté des portillons et un employé nous laisse passer une fois qu'on a confirmé ce pourquoi on venait. C'est comme ça dans toutes les stations d'ailleurs ; le potentiel fraude est énorme. La queue était longue mais heureusement, j'ai pu terminer à temps. On avait eu la bonne idée de demander le numéro du quai au préalable.
Le train était déjà à quai quand nous somme arrivés (environ 10 minutes avant le départ) et des passagers faisaient déjà la queue le long des voitures en rang deux par deux sur la bande tracée au sol à cet effet. Le personnel finissait de nettoyer la rame et Les portes ne se sont ouvertes que trois minutes environ avant le départ. Juste de quoi embarquer tout le monde.
L'intérieur de la rame fait plus penser à un avion pour vols court-courrier qu'à un TGV : des parois et des hublots comme dans les avions, 5 sièges peu larges et plutôt durs par rangée. Comme d'habitude au Japon : beaucoup d'annonces vocales et un affichage continu d'information sur le trajet, actualités, etc.
À l'arrivée, trouver un bus pour nous emmener à la guest house n'a pas été simple. On aurait pu avoir un bus qui venait directement de la gare de Tokyo, mais le temps de savoir exactement d'où il partait. Les plans en gare ne donne bien évidemment pas de détails sur les nombreuses lignes gérées par les nombreuses compagnies, tous les bus ne s'arrêtent pas du même côté de la gare, etc. On a fini par faire environ 10 minutes à pieds sous la pluie pour avoir un bus qui nous déposerait à bon port.

L'hébergement n'est pas mal du tout. La réception propose différents service : location de vélo, achat de carte de transport, possibilité de stocker nos bagages à la gare de Kyoto après le check-out, ... C'est pas un hôtel haut standard mais la chambre est bien équipée ; outre l'équipement standard déjà évoqué, l'éclairage se gère de manière centralisée avec un panneau de contrôle et une télécommande, il y a même un PC (il a l'air très vieux par contre, je pense qu'il tourne sous XP) et la télévision dans la salle de bains (pour regarder son programme favori tout en se prélassant dans son bain).


Vu le temps qu'il fait, pas trop envie d'aller se promener. On sortira probablement juste pour dîner.
Les jours qui viennent ça va être visite de temples, vieux monuments, temples, châteaux, et des temples aussi je crois.

samedi 21 octobre 2017

Akihabara et japonais

Au programme d'aujourd'hui : visite d'Akihabara, quartier iconique de la culture geek de Tokyo, avec ses nombreux immeubles remplis de figurines et autres produits dérivés de licences japonaises mais pas que. On trouve également beaucoup de boutiques d'électronique/informatique, des magasins de jeux rétro, des salles immeubles d'arcade, etc.
Le quartier était très animé malgré la pluie. Il faut dire qu'on était samedi, c'est probablement plus calme en semaine. C'est une atmosphère assez particulière avec beaucoup de son et lumière. Il y avait même un dame bien habillée à côté d'une voiture équipée d'un mégaphone et qui saluait de la main façon reine d'Angleterre. Je ne sais pas si c'était pour une campagne électorale ou commerciale, mais elle était complètement ignorée par les passants. Il y avait aussi beaucoup de touristes venus regarder et/ou acheter des trucs typique du quartier et qu'on ne trouve qu'au Japon.

J'en ai profité pour faire deux petites parties de jeu de rythme, découvrant au passage qu'ils en avaient sorti un paquet de nouveaux que je n'avais jamais vus et qui on probablement grignoté sur l'espace réservés aux "classiques". Apparemment Super Mario Bros est toujours proposé sur les bornes (ça, ça n'a pas changé).
Les magasins type Fnac proposent certaines consoles à des prix largement inférieurs à ce qu'on trouve en France. J'aurais bien pris une SNES Mini mais comme on pouvait s'y attendre, ils sont en rupture de stock partout. Dommage.

Rien de très particulier à dire. Mine de rien toutes les boutiques se ressemblent un peu, et c'est si on y va pour faire du shopping ou jouer qu'on peut y passer vraiment du temps.


Mon niveau de japonais est assez basique (peu de vocabulaire, la base de grammaire que je ne pense pas à appliquer correctement à l'oral) mais m'a plus servi que je ne l'aurai imaginé. Connaître les syllabaires et quelques kanji de base aide à s'y retrouver dans les menus tout en japonais et sans images (les menus sont assez souvent illustrés de photos des plats, ça aide beaucoup à choisir !). Même si pointer du doigt suffit au serveur, encore faut il savoir ce qu'on choisit.
Bref, connaître un peu de japonais n'est pas indispensable mais aide au jour le jour. Comprendre les annonces ou ce que répond le serveur rassure. Ça a dépanné dans plusieurs situations, quitte à demander de reformuler ou mélanger de l'anglais quand le vocabulaire manque. Il est aussi toujours utile de savoir demander son chemin ou où trouver quelque chose aux employés du métro.
J'ai même discuté "sérieusement" avec le gérant d'un petit restaurant très simple et très local, un papi très sympa qui gère la boutique avec sa femme. On a parlé un peu du typhon, il m'a expliqué quelques trucs sur les différents types de nouilles, etc. Je pense que c'est le genre de moment dont je me souviendrai.


Demain, direction Kyoto en Shinkansen !

vendredi 20 octobre 2017

Lavage et Asakusa

La matinée a commencé de manière un peu spéciale. L'appartement qu'on loue disposant d'une machine à laver, on s'était dit que faire une petite machine avant de partir serait une bonne idée. Les machines à laver japonaises sont toujours aussi différentes de celles qu'on a en France : "tambour" vertical, pas de bac pour la lessive (on la met directement dans les vêtements). On notera quelques caractéristiques locales, comme un programme "uniformes pour enfant". Une recherche rapide pour être sûr d'utiliser la machine sans me tromper, programme par défaut, c'est parti. Quand le bruit s'arrête, je vais voir : tous les voyants sont éteints, ça a l'air d'être bon... sauf que le couvercle de la machine refuse de s'ouvrir. Super... je fais comment maintenant ? J'essaie de relancer un programme et de l'arrêter pour voir si ça ne débloquerait pas le couvercle qui semble bloqué pour des raisons de sécurité, sans succès. Finalement après quelques temps passer à appuyer sur les boutons et lancer des programmes au pif, ça s'ouvre enfin. On peut retirer nos vêtement inhibés de lessive du tambour encore plein d'eau. Ça confirme mes doutes : à cause d'un faux contact ou je ne sais quoi (les deux fils bricolés qui sortent de la prise me semblent suspects), la machine à laver s'est arrêtée en plein programme, sans déverrouiller la machine. Après avoir écopé l'essentiel de l'eau, Un petit mot à la propriétaire pour l'avertir de la situation qui a finalement été résolue le soir après quelques messages et photos de la machine.

Tant qu'on est dans le sujet, on a droit à l'équipement standard japonais pour les toilettes et la salle de bain. Toilettes avec lunette chauffantes et jets d'eau pour se nettoyer les orifices. Ça tombe bien, je n'avais pu tester qu'une fois et rapidement, dans les toilettes du métro. Et bien c'est drôlement efficace : plus hygiénique, plus agréable, plus rapide. Si vous avez l'occasion, je recommande.
Pour la douche et le bain, l'usage japonais diffère du nôtre. On se lave en dehors de la baignoire, avec une douche et un robinet près du sol (plutôt assis donc) et une fois propre on se prélasse dans le bain. Si plusieurs personnes se succèdent, on ne vide pas l'eau du bain entre chacune. Heureusement, le tuyau de la douche est assez grand et me permet de me doucher debout. Pour le bain, il y a plusieurs panneaux de contrôle : un près du bain, un dans le couloir et un troisième un peu différent dans les toilettes, à côté de la porte qui mène vers le bain. Ils permettent de lancer le remplissage du bain, remettre un peu d'eau chaude, programmer le bain pour une certaine heure, maintenir le bain à la bonne température, etc.


Aujourd'hui on a visité le quartier d'Asakusa qui comporte un "grand" temple jardin, pagode à cinq étage et surtout ruelle remplie de boutiques à souvenirs et sucreries. C'est LE coin pour touristes (japonais ou non), ou pour les écoliers qui veulent s'acheter quelques trucs sympa à manger en rentrant. Aux alentours il y a d'autres boutiques ainsi que des vieux bâtiments et petits bouibouis (il y en a partout en fait, mais là plus que d'habitude). Quelques japonaises se baladent en kimono, l'avenue à boutiques est pleine de monde. Il y avait plein de choses à voir à droite à gauche, on a beaucoup marché (pas pris les transports de la journée !), c'était très sympa et on est rentrés fatigués.

On a eu de la chance aujourd'hui : pas de pluie malgré les prévisions (il a juste plein un peu quand on était à l'intérieur).
Par contre en revenant on allumer la télévision pour voir (c'est toujours amusant la télévision étrangère). Après quelques minutes arrive la météo... Ah ? petite pluie demain, grosse pluie après-demain, énorme pluie après ?! C'est quoi ce gros disque qu'ils montrent ? il vient de la mer en grossissant, ça a l'air dangereux. Ah un typhon ! Et il nous arrive pile dessus ? Ça expliquerait les prévisions de pluie... Bref, les premiers jours à Kyoto s'annoncent pluvieux, en espérant qu'on sera suffisamment à l'ouest pour y échapper.

jeudi 19 octobre 2017

Sale temps

La grasse matinée a bien duré ce matin, ce qui fait que nous ne sommes partis qu'après 11h30.
Direction Ikebukuro pour visiter le quartier et surtout aller au Life Safety Learning Center de Tokyo. J'avais repéré qu'ils faisaient des formations gratuites sur les bons gestes à adopter en cas de sinistres (incendies, séismes) avec des simulations en guise d'exercice. Ça avait l'air marrant et intéressant à la fois. La prochaine session pour les séismes commençant un peu plus tard, de quoi nous laisser le temps de manger un morceau. Finalement, on est même arrivé suffisamment en avance pour pouvoir assister à la fin de la session précédente, sur la fumée en cas d'incendie. La formation était tout en anglais mais comme il y avait quelques étrangers, le japonais qui présentait essayait de caser quelques mots en anglais... et surtout beaucoup de justes. Avec mon petit niveau au japonais ça suffisait pour comprendre l'essentiel. L'exercice à l'issue de la session consistait à trouver son chemin vers la sortie dans un faux bâtiment (avec quelques portes) enfumé. C'était facile mais ludique, et plutôt rigolo.
Pour la session sur les séismes il y avait un simulateur de secousses : un plancher qui pouvait bouger dans le plan du sol avec une table et quatre chaises. On ne dirait pas comme ça sur les vidéos, mais les secousses peuvent être très violentes. Même si l'exercice simulait exprès un séisme de très forte intensité, ça secoue tout de même beaucoup et on comprend pourquoi ils conseillent de se mettre sous la table et de s'accrocher au pieds. D'ailleurs heureusement que les pieds et les arêtes de la table étaient protégées par de la mousse ; ça doit faire plus mal en vrai.

Malheureusement, il faisaient mauvais aujourd'hui. Un temps d'avril en Bretagne, si vous voyez. Du coup se balader dans le quartier... bof. On en a profité pour acheter nos billets de train pour Kyoto (départ dimanche matin). Puis directement le sud pour aller voir la tour de Tokyo (sous la pluie et dans le brouillard) qu'A tenait absolument à voir.
Comme il pleuvait toujours, on a décidé de passer une petite heure dans un karaoké du coin pour se mettre au sec et rigoler un peu. Deux casseroles qui chantent, ça envoie du lourd. C'est beaucoup mieux avec des chansons en anglais, et ils en ont (heureusement). Notamment les Disney se font plutôt bien : il y a des chansons en duo et même si on connaît plutôt les paroles en français, au moins l'air reste le même donc ça va. A à trouvé dommage qu'on ne puisse pas entendre la voix d'origine (en plus de la nôtre) ; c'est pas facile de chanter en playback. Il y avait plein de réglages possibles mais je n'ai rien trouvé pour ça. A pensait que c'était possible parce qu'on entendait parfois un belle voix sortir d'un box d'à côté... mais c'est juste parce qu'ils chantaient super bien à côté.

Après un bol de ramen dans un restaurant du coin, on est rentré. On aura finalement fait pas mal de métro, la faute au mauvais temps. Et la météo annonce encore de la pluie. Il va falloir trouver des activités adaptées pour demain.

D'ailleurs en parlant du métro j'ai découvert quelques nouveaux trucs à Tokyo. J'avais déjà fait non pas un mais deux articles sur le sujet, où j'exposait notamment la proprété, le civisme et la ponctualité des transports (anecdote : notre bus est arrivé pile à l'heure, même 30s d'écart avec l'horaire).
La signalisation est vraiment au top. Notamment, chaque ligne est associée à une couleur et une lettre, et chaque station est numérotée. Avec le couple (lettre, numéro) on peut totalement se passer des noms de station (qui peuvent être compliqués à retenir). Pour savoir si on va dans le bon sens il suffit de vérifier si on est dans le sens croissant ou décroissant. Et comme le numéro et le nom des stations précédente et suivante et indiqué sur chaque quai (en plus de leur liste complète) on peut vérifier à tout moment. Et bien sûr, une simple soustraction permet de connaître le nombre d'arrêts restants. C'est tout bête mais ça aide énormément.
Les sorties sont bien mieux indiquées qu'à Paris. L'affichage est systématique, même si on est à l'autre bout de la gare où séparé par 1km de galeries.
Autre bonne idée : le plan de l'intérieur de la station qu'on peut voir notamment sur le quai. C'est une vue latérale de la station, avec le quai, les escaliers/escalators/ascenseurs, les correspondances, les sorties les plus proches et vers quoi elles débouchent. Dès la sortie du train vous pouvez savoir où aller pour sortir, quel escalier prendre pour changer de ligne ou le plus court chemin vers l'ascenseur si vous êtes encombré. Les rames avec large écran LCD en guise d'affichage (et pas un simple panneau de leds) affiche même ce plan quand le train entre en gare, avec la position de la voiture dans laquelle vous vous trouvez.
Quand je vois le nombre de fois que des Français me demande si c'est bien ce quai pour aller à tel endroit, les bus qui préfèrent afficher la destination en boucle plutôt que le prochain arrêt, ou la plate-forme de Châtelet dont les directions te font tourner en rond, je me dis qu'on a des progrès d'ergonomie à faire.

mercredi 18 octobre 2017

Parc, galerie, shibuya

Pour notre première sortie, nous avons commencé par les jardins impériaux. Sur une carte c'est la grosse tâche verte au cœur de Tokyo, difficile à rater. Il y a d'autres jardins dans Tokyo mais celui-ci est probablement le plus grand qui ne soit pas trop excentré.

Une visite de la résidence impériale est possible mais il faut s'y prendre bien à l'avance et certaines dates ne sont tout simplement pas disponibles (quand il y a certains événements officiels notamment). On s'est contentés des jardins ; la balade est tranquille mais assez rapide (on fait vite le tour). Il y a également quelques bâtiments/musées dans l'enceinte ou en périphérie du domaine qui peuvent être visités.
Pour l'instant c'est là qu'on a vu le plus de touristes (qui n'ont pas l'air si nombreux à cette période de l'année) et on croise également pas mal de retraités ou de joggers.

Pour le repas, on n'était pas très loin d'un quartier d'affaire et on a assez vite repéré un ensemble de commerces de restauration au sous-sol d'immeubles de bureau. Immeubles au pluriel, parce qu'il faut savoir qu'il y a souvent des galeries,, commerçantes ou non, qui relient immeubles de bureau, stations de métro, gares, etc. Il y avait du choix avec souvent le choix entre manger sur place ou à emporter pour les salariés pressés. On a mangé des katsu (viande panée) service comme souvent avec du chou, du riz et une soupe miso. Ça ressemblait beaucoup au restaurant de katsu dont j'avais parlé, sauf que là on n'a pas préparé la sauce à coups de mortiers.

Avant de continuer on a décidé d'acheter une Suica Card, une carte rechargeable pour les transports en communs (l'équivalent de l'Oyster Card à Londres) qui simplifie grandement la vie (le prix du ticket dépend de la distance, ce qui oblige à les acheter un par un). Il paraît qu'elle permet aussi de payer ailleurs, notamment chez certains commerçants. Le problème c'est qu'il y a plusieurs compagnies de transport à Tokyo, et donc originellement plusieurs systèmes de paiment différents. Heureusement il se sont mis d'accord et une nouvelle carte (la PLASMO) valable sur tous les réseaux a été mise en place. La Suica est toujours valable (et aussi partout), mais uniquement vendue dans les gares de la JR (la SNCF japonaise qui avait mis en place ladite carte). Ne connaissant pas tous ces détails (j'ai perdu personne ? c'est bon ?) et ayant ouï-dire que la Suica pouvait également servir en dehors de Tokyo, il a fallu faire un certain trajet pour tomber sur un distributeur capable de nous fournir ladite carte ; jusqu'alors on n'avait pris que des métro non-JR et donc pas eu la possibilité de la prendre.

C'est comme ça qu'on a découvert l'immensité de la galerie souterraine qui part de la gare de Tokyo. Elle relie la gare centrale de Tokyo (d'où part notamment le Shinkansen), l'importante station d'Ōtemachi et quelques stations de métro avoisinantes. On se retrouve avec une centaines de sorties sur l'ensemble de la galerie. Heureusement qu'elles sont bien regroupées et indiquées.

Après avoir bien déambulé dans les galeries et carte Suica en poche, direction Shibuya. Le quartier est connu pour le Shibuya Crossing avec son passage clouté en diagonale et son flot important de piétons. S'étant arrêtés à une station à côté et non à Shibuya même, on a un peu galéré pour y arriver. Il y a beaucoup de ponts et de passerelle, les rues sont imposantes, et en plus il y avait de gros travaux dans le secteur. C'est pas un coin super pour se balader.
J'ai trouvé le carrefour en lui-même moins impressionnant en vrai. Il est plus souvent montré du dessus, ce qui rend assez différemment de la perspective du piéton. Par contre il y a bien du bruit (venant des nombreux affichages publicitaires géants) et du monde. On est arrivé en période creuse donc ça allait encore. Mais au retour, après la sortie des classes, il y avait déjà nettement plus de foule.
Il paraît que c'est le quartier de la mode... On a bien vu quelques commerces et boutiques en tout genre dans les environs mais rien de si particulier. Il faut dire qu'on ne savait pas trop vers où se diriger (il n'y a pas de panneau par là c'est plus intéressant) et on n'est allé que dans une (petite) partie des environs. Et puis la mode c'est pas non plus notre grande passion... mais ça doit être amusant de voire les accoutrements que peuvent sortir les Japonais.
Ah oui, et en arrivant au carrefour on a vu un peloton de karters déguisés en Mario et autres personnages, comme ça NORMAL. Ça ne doit pas être génial si près du sol avec les fumées d'échappement... mais pourquoi pas.


J'aurais bien parlé d'autre chose mais ça fait déjà un bon pavé. La suite demain !

mardi 17 octobre 2017

Japon, le retour

Après 9 ans, 1 mois et 17 jours me voici de retour au Japon, cette fois-ci en touriste et accompagné de ma copine (que l'on appelera A pour conserver son anonymat).

J'ai passé la frontière ce matin avec le même passeport que celui que j'avais demandé pour mon stage en 2008. Il me restait même encore un peu de monnaie !
Arrivés à l'aéroport de Narita (Tokyo), on repartira d'Osaka le samedi 28 après un passage par Kyoto.

Comme on n'avait pas de contraintes d'horaires particulières, l'organisation du voyage se fera essentiellement au fil de l'eau, ça laissera la place à des imprévus !

Je n'aurais pas autant de temps que pendant mon stage pour écrire de gros pavés mais je tâcherai de donner quelques nouvelles et anecdotes rigolotes en fonction de ce qu'on expérimentera. J'ai déjà au moins une petite idée derrière la tête... il me manque juste deux ou trois photos.