samedi 19 avril 2008

Tranche de vie à Kashii

Ce samedi matin, je suis allé faire un petit tour vers le centre de Kashii où j'avais quelques trucs à faire. Bien que la résidence soit un peu éloignée, c'est tout de même assez bruyant, surtout le week-end j'ai l'impression. Déjà il y a l'environnement naturel : au Japon il y a pas mal de corbeaux, et pas des petits. Le matin ce ne sont pas les oiseaux qui gazouillent mais les corbeaux qui s'y mettent. À cela il faut ajouter le passage des quelques avions : l'aéroport de Fukuoka étant situé dans la ville, on les entend assez bas.

Les matins de week-end on a aussi droit aux activités de clubs des lycées et collèges, et vu qu'il y en a un juste à côté de chez moi... Quand je suis arrivé au Japon, c'était encore les vacances scolaires, mais c'était assez difficile à deviner. Les élèves sont très motivés : tous les matins vers 8h on en voyait dans les rues, et même le dimanche à 7h30 (du matin oui, j'étais dehors à cette heure là un dimanche, je sais que ça peut surprendre). Habituellement on entend les joueurs de base-ball, ce matin j'ai aussi eu droit à l'orchestre du lycée quand je suis passé à côté.

Et puis il y a aussi la musique dans les rues marchandes, les vendeurs qui attirent le client à la voix, etc. En approchant du centre j'ai entendu plein de ~masu. C'était un groupe de 10 ou 15 élèves qui distribuaient des tract pour une association caritative, une écharpe de ladite association sur l'épaule, et qui criait en cœur des yoroshiku onegaishimaaaassssu et autres arigatô gozaimaaaassssu. (Quand je vous disais qu'ils étaient motivés.)
À ce propos, petit aparté sur la langue... En japonais il existe deux formes pour les verbes : la forme neutre et la forme polie (pour le vouvoiement, les formules de politesse, etc.) qui se termine par masu (prononcer masse) au présent (le cas standard). De ce fait, beaucoup de formules de politesse (ou phrases dites pour faire poli) se terminent par ce son. Quand des vendeurs ou autres remercient, ils prononcent très vite le début et allonge la fin si bien que parfois on ne distingue qu'un début-super-rapide-incompréhensible-maaaaaassssu ; mais c'est pas grave si on a zappé le début. Intérêt pour les étrangers : pour toute forme de remerciement ou équivalent il suffit de sortir un aaasssssu et ça passe très très bien, même si on ne met rien avant !

Je savais que les Japonais aimaient bien donner des sacs plastique, mais en fait c'est pire que ça : parfois c'est juste pour la forme : je ne vois toujours pas l'intérêt d'avoir attaché un sac au bout d'un balai puisque primo je le porterai par le manche et secondo on ne peut même pas l'utiliser pour porter le produit. Y'aurait de quoi faire hurler Martoni, notre écolo-réac. Surtout qu'au Japon, bien qu'ils soient (soit-disant) très discipliné, ils conduisent vraiment n'importe comment... aussi bien vélos que voitures. Dans les rues étroites de Kashii, quand y'a des rencontres c'est le bazar.


Fin des trucs en vrac. Cet après-midi ça sera ballade à Tenjin. J'y suis déjà allé le samedi qui a suivi mon arrivée (il y a 3 semaines) mais je n'ai pas encore pris le temps de faire un article dessus. Vous aurez droit à un mix ce soir ou demain.