mardi 15 avril 2008

Bienvenue à l'ISIT

Ce soir été organisé une petite soirée au restaurant pour fêter la bienvenue aux deux Enseirbiens arrivés depuis peu à l'ISIT.
L'ISIT est un laboratoire privé, financé par des fonds privés mais aussi par la mairie de Fukuoka il me semble, et qui travaille dans le domaine de l'informatique. Dans le cadre de mon stage j'ai à travailler sur un processeur avec une mémoire (type FPGA) reconfigurable dynamiquement. Pour ceux qui voudraient de plus amples informations, vous pouvez me demander ça en privé (ou relouter Martoni qui a pris les devant).

Avant de parler de la soirée, histoire de remplir un peu, j'en profite pour vous parler un peu de l'ISIT d'un point de vue purement social. Je ne vous parlerai pas de la difficulté à comprendre un Windows tellement tout en japonais qu'on dirait du chinois, ou de la familiarisation avec le clavier japonais avec sa barre d'espace très réduite, son QWERTY avec les caractères spéciaux (parfois très mal placés) pas au même endroit que l'US (~goudal aurait pris le clavier Sun que j'ai vu, avec les touches Ctrl et Caps Lock inversées), etc. ... Ah bah si en fait je viens de le faire, tant pis.

La journée de travail normale débute à 9h00 et se termine à 17h45 avec une heure de pause le midi, soit 38h45 par semaine. Vu que je suis payé à l'heure, j'ai la possibilité de faire des heures en plus (ou en moins) et d'être payé (ou pas) en conséquence. Je travaille en collaboration avec les deux autres français qui sont à l'ISIT donc pour la communication (et l'ambiance) ça aide. Le déjeuner se fait au restaurant, avec en général un ou deux collègues japonais.
Les locaux sont situés au 7e 6e étage d'un immeuble de bureau (les Japonais comptent le rez-de-chaussée comme premier étage). On a droit à des ascenseurs vocaux (comme beaucoup de choses au Japon), polis (évidemment) qui nous gratifient de la porte s'ouvre, la porte se ferme, 7階でございます.

Avril étant le début de l'année fiscale au Japon il y a eu changements dans l'équipe : départs et arrivés de plusieurs personnes. À chaque fois, tout le monde se réunit dans l'open-space (un coin réunion où y'a assez de place) pas au garde-à-vous mais presque. On a alors droit à un discours (plus ou moins long) de la personne concernée et également du plus haut placé présent (avec des morceaux d'humour dedans, n'allez pas non plus croire que c'est ultra-coincé). Le tout est accompagné de courbettes à plusieurs reprises, d'applaudissements à la fin, et agrémenté de ありがとうございます (merci beaucoup) et よろしくお願いします (qui signifie plus ou moins : je m'en remets à vous).
Quand une personne revient d'un voyage, il est d'usage qu'elle rapporte des omiage (お見上げ, le お étant une marque de politesse). De manière générale c'est un souvenir (de voyage), dans le cas précis c'est un gâteau local ou autre sucrerie. La personne fait la tournée des popotes et chacun a droit au sien. (Il y a même des magasins spéciaux omiage, histoire de pouvoir prendre un truc, même pris à l'arrache.)


Revenons à la soirée : le rendez-vous était donné à 19h dans un restaurant de Tenjin (天神). Tenjin c'est le centre de Fukuoka, je n'en ai pas encore parlé mais ça viendra (j'ai encore plein de choses à dire en réserve). Étaient présents les 4 français de l'ISIT (dont les 2 stagiaires de l'ENSEIRB), un Brésilien (un vrai, mais qui est là depuis quelques temps et se débrouille très bien en japonais) et 5 Japonais. La soirée n'était pas un vrai repas classique mais un nomikai (飲み会, 飲み = boire, 会 = réunion), quelque chose de fréquent au Japon, surtout entre collègues.
Ça peut dépendre des établissements et de ce qu'on demande, mais quelques plats défilent accompagnés de boissons (alcoolisées de préférence). Suivant les cas l'alcool ou la nourriture peut être à volonté pendant la durée du repas (là c'était 2 heures).

Les Japonais tiennent mal l'alcool, très mal pour certains, mais paradoxalement (ou pas) ils aiment bien se pinter et il n'est pas rare de voir des hommes en costard cravate tituber (ou l'étape d'après) dans les rues en ville passée une certaine heure. Je sens déjà l'inquiétude monter chez certaines personnes alors rassurons-les tout de suite : il ne s'agit pas forcément d'une beuverie (c'est pas un OB à l'Enseirb), et il y a toujours moyen de ne pas boire alcoolisé si on ne veut pas.

Niveau nourriture, c'était pas très fourni ce soir là. Tout d'abord, quelques sashimis en entrée : différents crustacés (calamar, pieuvre, ...) que l'on trempe dans de la sauce soja. Avec ça, un petit truc bizarre que je ne saurais décrire : un genre de sauce avec quelques trucs à picorer dedans, et du foie (d'après ce que j'ai compris, mais du foie de quoi...). Ensuite il y a eu des trucs plus européens et plus classiques, à chaque fois en petites portions (servies dans un plat commun) : salade, viande, pizza, karage (poulet frit), ... Rien de bien exceptionnel.
Côté boisson alcool, ce fut l'occasion de goûter quelques alcools japonais. Il y en a des plus ou moins fort, de plus ou moins bons. Il convient de ne pas mélanger le sake (酒), alcool à base de riz, avec les autres alcools japonais (qui utilisent toutefois le même kanji). Voici ce que j'ai eu l'occasion de goûter :

  • l'alcool de prune est plutôt léger et sucré, pas mauvais du tout ;
  • le shôchû (焼酎) qui peut être de riz, de blé, de soja ou de patate douce, fort pour un alcool japonais mais pas si fort dans l'absolu.
  • le nihonshu (日本酒, littéralement alcool japonais), servi chaud dans des petits tasses en céramiques (hauteur d'environ 5cm, diamètre d'environ 3cm), il est moins fort que le shôchû et pas désagréable à boire.


Après le repas, quelques collègues restent en ville pour aller (re)boire un coup, voire plus...