lundi 14 avril 2008

Ôhorikôen

En début d'après-midi nous sommes partis à 4, deux Enseirbiens et deux habitués de la résidence (un Japonais et un Coréen), en direction de Ôhorikôen (大濠公園, 大 = grand, 濠 = douve, 公園 = parc). En approchant de la gare nous sommes tombés tout à fait par hasard sur un cortège de moines du temple voisin. L'occasion de prendre quelques photos, malgré les voitures qui ne rendaient pas la tâche facile.



Le parc est situé approximativement au centre de Fukuoka et s'étale sur une grande surface. À l'ouest : un château et ses enceintes successives ainsi que les ruines d'un château plus ancien. À l'est : un grand lac (2km de périmètre). Ce n'était pas une visite à proprement parler mais plutôt une grande promenade. Nous avons eu quelques vagues explications historiques du Japonais qui nous accompagnait mais c'est tout. Ne vous attendez donc pas à des décors très variés et des découvertes extraordinaires. Par contre j'ai pris des photos (plus ou moins réussies).

En entrant, on tombe sur des grandes étendues de gazon où se déroulent et se sont déroulés (comme le témoignent les ordures qui s'accumulent près des poubelles) des hanami. Un hanami (花見) est un événement traditionnel japonais. Le nom est formé de hana (花, fleur) et mi (見, voir), la traduction en découle directement. En pratique c'est un pique-nique (bien arrosé pour certains) sous les cerisiers en fleurs. Il y en avait un de prévu à la résidence, mais la météo et des problèmes organisationnels ont fait qu'il n'a finalement pas eu lieu.
Sur la photo ci-dessous, un petit hanami, avec juste quatre personnes. De nombreux pétales tapissent déjà le sol. On avait peur que la période soit déjà terminée, mais les craintes ont vite été dissipées. En tout cas c'est très joli à voir.


Après avoir mangé quelques takoyaki, des boulettes de pâte (normale, à base de farine) fourrées à la pieuvre (tako) et encore et toujours yaki (frites, pour ceux qui auraient besoin d'un rappel), commence l'escalade pour arriver jusqu'en haut de la colline d'où le château surplombe les alentours. Ledit château est entouré d'enceintes successives formant un pseudo-labyrinthe pour obliger l'ennemi à faire du chemin (comme pour le TD à War3). Et encore et toujours des cerisiers en fleurs. Les pétales sont roses et/ou blancs, plus ou moins selon les cas. Quand il y a du vent (ou que quelqu'un s'amuse à secouer une branche, c'est plus efficace) les parfaits pétales de cerisiers* s'envolent : ça fait très cliché, mais ça existe vraiment (mais pas aussi dense que dans l'imaginaire de certaines fictions japonaises).


Une fois en haut, on a une vue sur toute la ville et sur une grande partie du parc. Les cerisiers en fleurs se distinguent très nettement des autres arbres. La visite de la cour intérieure du château se terminant tôt, nous n'avons pas pu y entrer. Et de l'extérieur il n'y a pas grand chose à voir. Étape suivante : le lac.


Le jardin japonais qu'on aurait pu aller voir ferme aussi ses portes tôt. Nous avons donc juste fait un demi tour de lac avant de le traverser : quelques îles et ponts permettent de le franchir par le milieu. Quelques étudiant(es) en uniforme rentrent de l'université toute proche, un naginata ; le moins qu'on puisse dire c'est que pour bosser le cadre est sympa. Dans le lac on peut voir quelques poissons vicieux : ils se postent à la limite (extérieure) de la zone où il est permis de pêcher ; ainsi que des tortues. Au centre il y a même des faucons à qui des enfants jettent du pain : c'est quand même plus classe que les pigeons et corbeaux (qui sont là aussi). Autour on peut aussi voir quelques petits piliers avec des comptines et mimes associés pour les enfants, ça fait très japonais.


Fin de la promenade, après avoir bien marché et sans avoir de pluie.