samedi 10 mai 2008

Afficheurs et chenillards

Ceux qui étaient à la coupe de France de robotique en 2006, et d'autres également, savent que j'aime bien faire clignoter des leds (aaah... mon premier K2000...). Au Japon ils ont l'air de bien aimer ça les chenillards (c'est quoi un chenillard ?). Je me devais donc d'en toucher deux trois mots, au moins pour les gars d'Eirbot qui sont dans le même cas que moi.

Première chose : les Japonais ont beaucoup d'écrans lumineux, y'en a un peu partout. On en voit aussi en France mais beaucoup moins, et des moins gros. Deuxième chose : du fait du système d'écriture, ils ne peuvent pas se contenter d'afficheurs à segments ou d'afficheurs de faible résolution (tram bordelais par exemple) : comptez au moins 16x16 pixels pour pouvoir afficher des kanji.


Où qu'on en voit des leds ?

Je passe sur les écrans et panneaux géants qu'on peut voir en centre ville et qui sont d'une autre dimension pour ne parler que de ceux qui restent de taille plus ou moins normale. Déjà pas mal de boutiques en ont (je ne parle même pas des pachinko), des gros qui brillent, si possible entourés d'ampoules de toutes les couleurs pour attirer le client : texte, images, animation, ... on voit de tout. Mais ça reste relativement commun...
En fait, dès qu'il y a des leds ou un afficheur, même petit, il faut que ça bouge et on a droit à un chenillard, et ça concerne pas mal de choses : péage de parking, indicateurs placés devant les escalators, témoins lumineux sur les distributeurs (en plus y'a deux couleurs à chaque fois : bleu et rouge pour les boissons fraîches et chaudes), mini afficheurs sur ces mêmes distributeurs (et qui n'ont pas l'air de servir à grand chose à part faire chenillard), ... Certains Jacky vont même jusqu'à mettre des afficheurs au dessus du pot d'échappement de leur moto déjà bardée de grosses lumières bleues.


Dans le métro

Les quais du métro mais aussi les rames ont droit à des afficheurs haut de gamme, rien à voir avec les pauvres trucs du tram bordelais par exemple (ça doit être pareil pour les autres trams d'ailleurs). J'ai tout de suite été séduit par ces zolis afficheurs et leur gestion particulièrement efficace. Ça bouge pas mal dans les rames, mais j'ai quand tout de même réussi à vous prendre une photo correcte.


Comme vous pouvez le voir, on a droit à un truc de bonne taille : un écran de 128x32 leds permettant d'afficher deux lignes de 16 kanji chacune (chaque kanji faisant 16x16 pixels), le tout avec 3 couleurs différentes disponibles (simultanément bien entendu). Sur les quais il y a bien évidemment des afficheurs plus gros, avec une meilleure résolution (24x24 par kanji), mais toujours aussi bien gérés). Là ce sont uniquement des caractéristiques techniques, mais la grosse différence réside qu'au Japon ils n'ont pas des trucs tout bugués codés par des stagiaires incompétents en stage de première année. À Bordeaux les afficheurs partent régulièrement en vrille, au Japon je n'ai jamais vu ça encore.

Déjà il est impensable de se limiter à une seule police : on a donc droit à deux tailles de base, sans compter les polices pour l'affichage du texte en anglais. Chaque ligne est évidemment gérée indépendamment des autres et les messages ne se chevauchent pas comme dans le tram.
On a toujours à disposition le nom du prochain arrêt, plus des messages divers qui défilent (correspondances, mettre son téléphone en mode vibreur, version en anglais, etc.).
Dans toutes les situations, l'espace est toujours utilisé intelligemment pour une lisibilité maximale, même avec les noms de stations trop longs, comme par exemple quand il s'afficher en grand (on respire) Maidashikyudaibyouinmae (馬出九大病院前) qui, avec ses 16 kana et ses 7 kanji, est le nom de station de métro le plus long du Japon : une autre police est choisie et subit un redimensionnement intelligent.


Je me demande s'ils ont un simulateur pour ça...