mercredi 6 août 2008

Bêtes, mais surtout bestioles

Gnurf, déjà 10 jours depuis le dernier blabla... ça va pas tout ça. Ce 42e article donnera quelques réponses (à défaut d'avoir les questions) sur la vie animale à Fukuoka. Un sujet pas vaste du tout, parce que les animaux, ça ne court pas les rues. Il y a bien quelques chats errants et chiens/chiots accompagnés de leur maître... mais y'a rien à dire sur eux, ils sont comme en France (la différence c'est tout de même que je n'ai jamais eu l'occasion de voir de déjections canines sur le trottoir).

Fukuoka, comme bon nombre de villes, a bien entendu son gang de pigeons. Par contre ils n'ont vraiment de rien impressionnant : ils ne sont pas bien gros et surtout peu nombreux. La raison ? C'est qu'il y a un autre groupe de piafs in black dans le secteur qui a su s'imposer : les corbeaux. Et forcément, quand tu mets un corbeau et un pigeon côte à côte... tu sens bien que le frêle pigeon a intérêt à garder profil bas. Est-ce qu'on y gagne au change ? Non, on y perd même. Déjà un corbeau ça fiente autant qu'un pigeon si ce n'est plus (du fait de la différence de taille). Mais le corbeau a aussi le chic de venir croasser (tôt) le matin près des habitations, et ça croasse fort un corbeau.

Dans les différentes rivières, étangs ou lacs on a l'occasion de voir (surtout dans les parcs) des poissons assez gros, notamment des carpes koï (koi étant le nom japonais pour carpe), souvent blanches à taches rouges. À noter qu'à l'occasion du kodomo no hi (jour des enfants, qui tombe le 5 mai, pendant la Golden Week on peut voir des koinobori (鯉幟, littéralement bannière carpe) qui ont cette tête ; il y en a une pour papa, une pour maman et un par (petit) garçon. J'en avais entendu parlé, mais n'en ayant que quelques uns, je n'avais rien écrit dessus.
Un autre animal aquatique que j'ai vu et dont le nombre m'a laissé médusé... les méduses (hum, pardon). Un jour, la petite rivière qui passe à côté de la résidence en était littéralement saturée. En tout cas ne ça donne pas envie de se baigner... déjà qu'à la base des plages artificielles toutes carrées c'est pas le top.

Dernière famille animale : les insectes. Ça doit être lié au climat, mais au Japon les insectes c'est taille XXL. Prenons par exemple un cafard japonais, avec ses 5 bons centimètres il en impose (la première fois ça surprend). Et non seulement il est rapide mais en plus il reste bien aux insecticide (coriace la bébête). Dès que l'été arrive il est aussi fortement conseillé de fermer la moustiquaire afin de limiter l'arrivée de moustiques, araignées, fourmis en période de reproduction (donc volantes) et autres bestioles qui n'hésiteront pas à se balader chez vous, à passer sur votre écran pendant que vous regardez un film ou votre clavier pendant que vous tapez, à mourir sur vos genoux, à venir goûter à vos restes alimentaires, à venir squatter votre dos ou votre cou, ... J'ai aussi eu droit à un tapis de cadavres de fourmis devant ma porte. Très sympathique comme vous pouvez l'imaginer... mais on s'y fait.
Il faut savoir qu'en plus de cela, les Japonais sont fans d'insectes. J'avais déjà évoqué la présence de stands en vendant dans les matsuri, et il y en a aussi dans certains gachapon. Je vois tout à fait les enfants Japonais se balader en bordure de la ville, ratissant les bois dans les hautes herbes pour attraper des Pokémon insectes pour leur collection ou pour affronter le copain (Insécateur, go!).

On va finir sur un insecte et pas des moindres : la cigale. Déjà les cigales japonaises (蝉, semi) sont grosses : difficile de ne pas voir les cadavres qui apparaissent de temps en temps dans les escaliers. Mais surtout, c'est bruyant. Alors là j'entends tout de suite certains dire que c'est parce que je ne suis qu'un sale geek incapable d'apprécier le doux chant des cigales que nous offre Dame Nature. À ces personnes je conseille le trajet station de Nishijin - SRP Building un matin d'été, qui leur permettra de se rendre compte qu'un c'est tout sauf doux : ça en balance des décibels. Une fois arrivé on en a vraiment plein la tête, ça fait du bien quand ça s'arrête.
Il y a plein d'arbres qui bordent la route et quelques jardins ou parcs, et ce tout au long du chemin. Les cigales s'en donnent donc à cœur joie ; elles s'entendent de loin et couvrent aisément le bruit du trafic automobile. Autre exemple, le matin j'entends plus les cigales qui sont dehors que le réveil à 50 cm de ma tête (et si je garde la fenêtre ouverte, c'est juste pour pas (trop) crever de chaud).
Les cigales font deux sortes de bruits : un sifflement continu qui fait mal au crâne et qu'on entend surtout au début de l'été et qui laisse ensuite la place à un ksss ksss plus classique. Parfois on a aussi des sons très bizarres : « Tiens, un hélicoptère ? Ah non, des cigales psychopates. » ; « Tiens, ils construisent un truc dans le coin ? Ah non, ce sont des cigales qui imitent des engins de chantier. » (ça sent le vécu, c'est normal). Le midi elles se calment et le soir ça va encore. C'est vraiment le matin que c'est le pire, et ça commence tôt (au moins 6h, avant j'étais pas réveillé).


Voilà, fini, on a fait le tour. En gros ce qu'il faut retenir c'est que y'a pas beaucoup d'animaux (en ville c'est plutôt normal) et que le peu qu'il y a est à mettre dans la catégorie des nuisibles, section grandes tailles.