mardi 19 août 2008

Des nouvelles en vrac

Ça fait longtemps que je n'ai rien posté : occupations autres, pas de sujet, manque d'inspiration, lassitude, flemme... Pour rattraper un peu le retour, voici un bref résumé, pas trop chargé en notes culturelles.


Le premier jour du mois (oui, ça remonte à loin) il y a eu un grand feu d'artifice à Ôhorikôen, sponsorisé par des grosses boîtes. Le soleil se couchant relativement tôt, il peut avoir lieu en début de soirée (19h30 environ) et durait pas mal de temps (1h30-2h). Les feux d'artifice (花火, hanabi de 花=fleur et 火=feu) ne m'intéressent/emballent/passionnent pas vraiment, surtout que quand on est seul c'est moins fun. J'arrête de faire le mec blasé pour parler des trucs sympa. Comme d'habitude quand y a une fête on a droit à la ribambelle de stands vendant de quoi se sustenter, les quelques jeux classiques des matsuri, etc. Et cette fois-ci, été oblige, on enfile son yukata. Les yukata sont des kimono d'été, plus légers et moins contraignants que les kimono classiques, et très colorés pour ceux féminins. On ne le met pas tous les jours, mais quand y a un événement, on en profite (surtout les filles, pour les garçons c'est plus rare). Il y avait du monde mais c'était amusant de se balader et de voir toutes ces couleurs, surtout que c'est joli un yukata bien porté.


Dimanche 3 août on est parti en visite de Yanagawa, une ville à 45 minutes de Fukuoka réputée pour sa rivière qu'on peut descendre en barque, ses unagi (anguilles) et ses quelques onsen (sources chaudes naturelles). Mon appareil photo et son indicateur moisi de batteries qui se vident en un rien de temps m'ayant lâchement laissé en plan, je n'ai pas de photo, mais je devrai pouvoir en récupérer d'ici peu... On a commencé par la descente en barque, l'occasion de traverser la ville calmement. Il n'y a rien de particulièrement notable à voir lors de cette balade. Le guide donne quelques explications auxquelles je ne capte évidemment rien. J'ai juste retenu qu'il finissait toutes ses phrases par un ne (les japonisants comprendront).

Pour le repas du midi, Yanagawa oblige, c'est unagi. Pour ceux qui se demanderaient ce que ça peut donner, c'est vraiment pas mauvais du tout, très fondant malgré quelques fines arêtes qui ne se sentent pas. L'unagi étant un poisson cher, il était servi en relativement petites quantités, à ne pas avaler en une bouchée si on veut en profiter et ne pas se retrouver en deux secondes avec plus que le riz.
Le dernier truc notable, c'était la source chaude publique dans laquelle on pouvait s'y tremper les pieds librement avec les quelques personnes du coin qui étaient là. C'est agréable et bien détendant.


Le vendredi 8 août avait lieu le nomikai bi-annuel de l'ISIT, avec près de 30 personnes. Pour rappel, un nomikai c'est littéralement une réunion pour boire et en pratique une soirée resto avec les collègues. La réservation avait été faite dans un restaurant chinois de Tenjin, avec tables tournantes (paraît que c'est traditionnel) mais basses. Si y'a bien un truc que je hais ce de devoir me mettre en tailleur pour manger. Parce qu'avec mes jambes trop longues aussi souples que des spaghettis crus... j'ai du mal (et mal aussi). Pour la petite histoire, ça m'a déjà valu quelques mésaventures.
Après avoir payé leur place, les convives tirent un numéro au hasard pour savoir où ils seront placés. Chose amusante, et courante au Japon semble-t-il, le tarif était échelonné en fonction du niveau hiérarchique, avec un rapport du simple au double entre les big boss et les employés normaux en bas de l'échelle. Comme il n'y avait pas de numéro 42, j'ai fait simple en piochant le 1, qui m'a fait me retrouver avec pas mal des big boss en question. Mais bon, en pratique on pouvait changer de place pour aller bavarder avec la tablée d'à côté et plus marrante.

Le repas n'était pas mauvais du tout et souvent bien épicé, l'occasion de tester quelques saveurs (ça fait classe dit comme ça). On se sert un peu comme on veut du plat en cours et on mange dans sa petite assiette avec ses baguettes. D'ailleurs pour ça des baguettes c'est bien pratique : moins encombrant et plus facilement dans des positions tordues. Comme il se doit, c'était nomihoudai (boisson à volonté). Le service assuré par les serveuses en kimono était impeccable (vidage de table efficace, anticipation des besoins en boisson, ...). Les nomikai c'est aussi l'occasion de parler japonais. J'ai été agréablement surpris de constater qu'avec mon vocabulaire plutôt pauvre et mes maigres connaissances de grammaire (beaucoup de phrases toutes faites) j'avais de quoi assurer une discussion, même simple. Il faut dire aussi que ce sont souvent les mêmes trucs qui reviennent... Mais c'est plus sympa quand on peut rigoler avec les autres et participer. Les Japonais se sont dit impressionnés par non niveau de japonais, mais il faut savoir qu'ils dotés d'une très forte tendance à l'exagération quand il s'agit du dire du bien de quelque chose.
Ce fut une soirée bien sympathique.


En fin de semaine dernière, c'était Obon (お盆), la fête des morts au Japon, souvent férié. Beaucoup de personnes en profitent pour se réunir en famille. Chez nous c'était pas férié mais ça n'a pas empêché les employés de prendre des vacances. Résultat, y avait pratiquement personne dans les bureaux, tout le monde ayant pris des congés pour aller rejoindre sa famille ; enfin sauf notre collègue otaku qui lui est parti comme il se doit au Comiket.
Obon marque aussi la fin des vacances d'été. Lundi les cours ont repris, les transports en communs se sont reremplis, les élèves en uniformes sont revenus en masse. En parlant de congés, j'ai appris tardivement que j'avais quelques jours de vacances à déposer... ça aurait bien qu'on nous communique plus de deux semaines et demi avant notre départ.


Moins de deux semaines avant mon retour en France. Un week-end à Kumamoto de prévu (cool), un rapport de stage à finir (pas cool)... Ça se termine.