dimanche 31 août 2008

Retour en France... et retour au Japon ?

Ça y est, le stage s'est terminé vendredi, dernier jour de boulot. Enfin boulot... c'était assez tranquille et surtout destiné à du rangement, rapatrier les données utiles sur les serveurs de l'ENSEIRB pour pouvoir les récupérer, etc. Les démarches diverses sont bouclées (interrompre sa ligne au Japon c'est bien plus pratique qu'en France : une courte discussion quelques jours à l'avance et c'est réglé). Le sac a été rempli et tout rentre (c'était pas gagné !).Je prends l'avion demain matin (10h30), atterrissage à Charles de Gaulle à 18h20.

Jeudi, il y a eu une soirée d'adieu au restaurant, dans un yakiniku (焼肉, lit. viande grillée). En gros c'est comme un barbecue, mais en intérieur et le matos pour griller étant posé sur la table, il est plus petit. C'était bien sympathique et on a bien mangé et bien discuté : vous saviez qu'au Japon (à part pour les sumos) avoir un tour de taille supérieur à 85cm pour les hommes, 90 pour les femmes était illégal ? Le lendemain, dernier jour de travail oblige, on fait un (court) blabla d'adieu devant le personnel (en japonais s'il vous plaît). Le soir il y avait un genre de meeting organisé par l'ISIT avec des invités venus de je ne sais où. Sur la fin, on est descendu à plusieurs, histoire de profiter des sushis gratos et de discuter avec les employés du pôle administratif (ou comment apprendre qu'une des secrétaires est une gameuse).

Vu que c'est le dernier article (que j'écris vraiment comme ça vient, d'une traite), il va falloir que je parle des trucs biens et moins biens, des regrets, etc. Bon alors déjà je ne regrette pas du tout, je me suis bien amusé et j'ai découvert plein de trucs (oui, ça fait bateau mais c'est vrai). Je regrette un peu de ne pas avoir beaucoup eu l'occasion de pratiquer mon japonais, faute d'avoir été beaucoup en relation avec des Japonais. Ceci dit, mon niveau dans la langue a tout de même bien progressé je pense. D'ailleurs, à force de ne parler français qu'avec les trois mêmes personnes, j'ai perdu certaines habitudes (par exemple ça m'a fait bizarre de vouvoyer un prof de l'ENSEIRB en visite). Et à force de parler et d'entendre du japonais, j'en ai pris d'autres (faire des eeeeh ?, des etoooo, maaaa et autres : les Japonais ont tendances exprimer leur pensée immédiate par des sons), sans parler des courbettes.
Il y a une foultitude de petites différences entre le Japon et la France, surtout liées au mode de vie que j'ai sur place. De retour en France il va falloir abandonner les baguettes et reprendre fourchette et couteau. Plus de riz tous les jours, place au trio entrée/plat principal/dessert. Plus de repas pas cher au restaurant (pas de vaisselle à faire, le pied). Finis les feux rouges interminables et il va falloir se remettre à ne pas traverser que quand le feu est vert (histoire de ne pas passer pour quelqu'un de bizarre). Mes parties régulières de Pop'n Music et de DrumMania vont me manquer. En retrouvant la morosité et le caractère désagréable des Parisiens Français je vais regretter le sourire et la sympathie qu'on a au Japon ; et puis la mode japonaise c'est tout de même plus amusant à voir. Je vais à nouveau comprendre tout ce qui est écrit et affiché dans la rue (y compris la pub...).
Hum... on va s'arrêter là.

Une fois rentré il va tout de même falloir finir le rapport de stage, faire la soutenance qui va avec, et après... Alors justement pour après, bien que rien ne soit encore décidé, il n'est pas impossible que je reparte là-bas (toujours à l'ISIT), pour 6 mois ou plus. Il y a encore des histoires de 希望 (kibô, espoir), de 条件 (jôken, conditions) et de budget... Ce blog ne s'arrêtera donc peut-être pas avec ce article.