jeudi 19 octobre 2017

Sale temps

La grasse matinée a bien duré ce matin, ce qui fait que nous ne sommes partis qu'après 11h30.
Direction Ikebukuro pour visiter le quartier et surtout aller au Life Safety Learning Center de Tokyo. J'avais repéré qu'ils faisaient des formations gratuites sur les bons gestes à adopter en cas de sinistres (incendies, séismes) avec des simulations en guise d'exercice. Ça avait l'air marrant et intéressant à la fois. La prochaine session pour les séismes commençant un peu plus tard, de quoi nous laisser le temps de manger un morceau. Finalement, on est même arrivé suffisamment en avance pour pouvoir assister à la fin de la session précédente, sur la fumée en cas d'incendie. La formation était tout en anglais mais comme il y avait quelques étrangers, le japonais qui présentait essayait de caser quelques mots en anglais... et surtout beaucoup de justes. Avec mon petit niveau au japonais ça suffisait pour comprendre l'essentiel. L'exercice à l'issue de la session consistait à trouver son chemin vers la sortie dans un faux bâtiment (avec quelques portes) enfumé. C'était facile mais ludique, et plutôt rigolo.
Pour la session sur les séismes il y avait un simulateur de secousses : un plancher qui pouvait bouger dans le plan du sol avec une table et quatre chaises. On ne dirait pas comme ça sur les vidéos, mais les secousses peuvent être très violentes. Même si l'exercice simulait exprès un séisme de très forte intensité, ça secoue tout de même beaucoup et on comprend pourquoi ils conseillent de se mettre sous la table et de s'accrocher au pieds. D'ailleurs heureusement que les pieds et les arêtes de la table étaient protégées par de la mousse ; ça doit faire plus mal en vrai.

Malheureusement, il faisaient mauvais aujourd'hui. Un temps d'avril en Bretagne, si vous voyez. Du coup se balader dans le quartier... bof. On en a profité pour acheter nos billets de train pour Kyoto (départ dimanche matin). Puis directement le sud pour aller voir la tour de Tokyo (sous la pluie et dans le brouillard) qu'A tenait absolument à voir.
Comme il pleuvait toujours, on a décidé de passer une petite heure dans un karaoké du coin pour se mettre au sec et rigoler un peu. Deux casseroles qui chantent, ça envoie du lourd. C'est beaucoup mieux avec des chansons en anglais, et ils en ont (heureusement). Notamment les Disney se font plutôt bien : il y a des chansons en duo et même si on connaît plutôt les paroles en français, au moins l'air reste le même donc ça va. A à trouvé dommage qu'on ne puisse pas entendre la voix d'origine (en plus de la nôtre) ; c'est pas facile de chanter en playback. Il y avait plein de réglages possibles mais je n'ai rien trouvé pour ça. A pensait que c'était possible parce qu'on entendait parfois un belle voix sortir d'un box d'à côté... mais c'est juste parce qu'ils chantaient super bien à côté.

Après un bol de ramen dans un restaurant du coin, on est rentré. On aura finalement fait pas mal de métro, la faute au mauvais temps. Et la météo annonce encore de la pluie. Il va falloir trouver des activités adaptées pour demain.

D'ailleurs en parlant du métro j'ai découvert quelques nouveaux trucs à Tokyo. J'avais déjà fait non pas un mais deux articles sur le sujet, où j'exposait notamment la proprété, le civisme et la ponctualité des transports (anecdote : notre bus est arrivé pile à l'heure, même 30s d'écart avec l'horaire).
La signalisation est vraiment au top. Notamment, chaque ligne est associée à une couleur et une lettre, et chaque station est numérotée. Avec le couple (lettre, numéro) on peut totalement se passer des noms de station (qui peuvent être compliqués à retenir). Pour savoir si on va dans le bon sens il suffit de vérifier si on est dans le sens croissant ou décroissant. Et comme le numéro et le nom des stations précédente et suivante et indiqué sur chaque quai (en plus de leur liste complète) on peut vérifier à tout moment. Et bien sûr, une simple soustraction permet de connaître le nombre d'arrêts restants. C'est tout bête mais ça aide énormément.
Les sorties sont bien mieux indiquées qu'à Paris. L'affichage est systématique, même si on est à l'autre bout de la gare où séparé par 1km de galeries.
Autre bonne idée : le plan de l'intérieur de la station qu'on peut voir notamment sur le quai. C'est une vue latérale de la station, avec le quai, les escaliers/escalators/ascenseurs, les correspondances, les sorties les plus proches et vers quoi elles débouchent. Dès la sortie du train vous pouvez savoir où aller pour sortir, quel escalier prendre pour changer de ligne ou le plus court chemin vers l'ascenseur si vous êtes encombré. Les rames avec large écran LCD en guise d'affichage (et pas un simple panneau de leds) affiche même ce plan quand le train entre en gare, avec la position de la voiture dans laquelle vous vous trouvez.
Quand je vois le nombre de fois que des Français me demande si c'est bien ce quai pour aller à tel endroit, les bus qui préfèrent afficher la destination en boucle plutôt que le prochain arrêt, ou la plate-forme de Châtelet dont les directions te font tourner en rond, je me dis qu'on a des progrès d'ergonomie à faire.