dimanche 8 juin 2008

2008年6月7日(土)

Au programme : un mélange des divers petits trucs qui ont eu lieu hier, samedi 7 juin 2008. Rien de sensationnel, assez pour écrire deux trois trucs.

Le premier événement dont je n'ai pris connaissance que quand il a commencé, à savoir le matin aux alentours de 9h, c'était qu'il y avait une fête dans le lycée voisin à la résidence. D'habitude il y a toujours du bruit (entraînements sur le terrain de sport, répétition de l'orchestre, ...) mais cette fois-ci c'était pas pareil. Pas le même genre de bruit, l'entrée avait été rapidement décorée et il y avait un bon nombre d'élèves et d'extérieurs. Il s'agissait à coup sûr du gakuensai (学園祭, festival scolaire) (annuel) de l'établissement.
Parmi le public : de la famille (enfin je suppose) mais aussi des élèves d'autres établissements (pas le même uniforme). Ça faisait plus de monde que d'habitude dans les petites rues voisines de Kashii. L'événement s'est arrêté assez tôt (ça a l'air d'être une habitude au Japon) puisqu'à 16h l'accès était fermé et les élèves commençaient à ranger. C'était animé mais pas tant que ça. J'ai une vue sur une facade du bâtiment et on ne voyait rien de bien spécial dans les salles. Voici une photo de l'entrée (prise incognito depuis une terrasse de la résidence...), on constate qu'il n'y a rien à voir.



Le deuxième événement c'était un matsuri (祭り, festival/fête) au sanctuaire de Kashii. J'avais eu l'information je ne sais plus où, je ne sais plus quand. Je passe donc pour jeter un œil dans la matinée. En réalité il n'y avait pas grand chose. Quelques stands avec de quoi manger ou boire, un avec des ballons surprise et une scène où se succédaient divers artistes, le tout agrémenté de quelques lampions... c'était vraiment petit.L'ensemble était installé dans le petit parc entre l'entrée du temple proprement dit et la route. Aucun événement dans le temple proprement dit, on en fait très vite le tour.
Le festival se déroulant sur deux jours (samedi et dimanche) j'y suis retourné aujourd'hui mais il n'y avait pas plus de choses. Il y avait un stand où ils préparait du chikara-machin (je ne connaissais pas le deuxième kanji, mais chikara signifie force/pouvoir). C'était de la pâte de riz qui était écrasée et malaxée en direct. C'était servi avec une sauce (dont je ne suis pas très fan), ça donnait un truc très quelconque.

Le truc qui pouvait faire qu'on reste un peu était la scène, très similaire à ce qu'on pouvait voir au dontaku, avec des pauses assez longues donc je ne suis pas resté très longtemps. J'ai eu l'occasion de voir l'orchestre d'une école. La photo est prise de biais pour qu'on puisse voir tous les participants, y compris l'élève à la batterie et une partie des pom-pom girls pseudo-danseuses au dynamisme faiblard. On notera tout de même deux choses : premièrement la très forte majorité de filles (plus de 90%) et l'uniforme du type pour lequel je n'avais pas de photo dans le précédent article
J'en profite pour signaler que ledit article qui comportait un nombre de erreurs/lapsus/oublis importants (état de fatigue avancé) qui le rendaient partiellement illisible a subi une phase de strification. Si ça se reproduit, je vous rappelle que j'accepte les mails d'insulte et que je suis ouvert à toute remarque ou rapport d'erreur.




Le deuxième truc que j'ai eu l'occasion de voir, c'était des danses de femmes en kimono avec accessoires divers. On ne se rend pas bien compte de ce que ça peut donner avec des photos, donc aujourd'hui vous aurez droit à une vidéo d'une vingtaine de secondes de la performance de deux japonaises (avec même un lancer d'éventail). Ça ne sont pas des groupes professionels donc ça reste simple et parfois un peu bancal.
Pour le son, imaginez de l'enka (演歌)... Sur Youtube on a du mal à trouver des morceaux d'enka normal de qualité correcte, et en cherchant dans la langue c'est pas mieux puisqu'on tombe sur de l'enka chanté par un Noir américain au look de rappeur qui cartonne au Japon ou de la J-Pop remixée soit-disant version enka pour un jeu-vidéo qui cartonne aussi au Japon. Heureusement, il y a tout de même un ou deux trucs décents.

Vidéo de la danse (5,85 Mo)


Pour la soirée, on avait prévu d'aller à Tenjin manger des sushis. Avant de commencer, quelques informations d'ordre général... Un sushi (寿司 ou 鮨 ou 鮓) est un plat à base de riz accompagné (en général) de poisson cru et trempé dans de la sauce soja avant d'être dégusté. N'allez pas demander à un Japonais que dans son pays on mange des sushis tous les jours ou même souvent. On vous a déjà demandé si en France on mangeait tous les jours ou même souvent avec plusieurs séries de fourchettes, couteaux et cuillères ? Moi oui. Bah c'est la même chose pour eux avec les sushis. Il s'agit d'un plat de luxe et dans les restaurants proposant du poisson de grande qualité, les prix peuvent dépasser les 1500 yens (10 €) l'unité.

Heureusement, tous les restaurants qui proposent des sushis ne sont pas aussi hors de prix. Pour les bourses modestes il y a les kaitenzushi (回転寿司) : des assiettes avec des sushis défilent sur un tapis roulant et on pioche une assiette qui nous intéresse. (Je vous laisse faire une recherche) pour des photos.) Le prix d'une assiette dépend de son motif et de sa couleur. S'il n'y a pas ce qu'on veut qui passe (notamment pour les sushis chers) on peut aussi demander au cuisinier qui se tient au centre du du tapis roulant. Pour aller avec ça, on a aussi droit à du thé, naturellement. Avec ses baguettes, on trempe les sushis dans la sauce soja, en essayant que le riz reste avec le poisson (ce qui n'est pas toujours facile). Dans les restaurants plus chics on mange avec ses doigts (ce qui est plus simple pour tremper le bon côté du sushi).

C'était la première fois que je goûtais des sushis, et globalement je trouve ça bon. Je précise globalement parce qu'il en existe pas mal de types, plus ou moins bon. Les sushis ne sont pas toujours fait avec du poisson cru : poisson cru, légumes, poisson et légume, sous forme de maki (en rouleau, entouré d'algue séchée ou nori), viande, ... Pour que le riz avec ce qui va avec il y a plusieurs solutions : un ruban de nori, envelopper le riz de manière intelligente ou ajouter du wasabi qui fait office de colle. On est resté sur des assiettes abordables et les plus chères ne sont pas forcément les meilleures. Quelques exemples :

  • maguro : un classique, simple mais efficace ;
  • saumon : pareil, c'est toujours bon (même cru) ;
  • unagi : de l'anguille à ne pas tremper dans la sauce soja, ça fond dans la bouche et c'est vraiment bien ;
  • un truc blanc dont je ne connais pas le nom : c'était dur (pas fondant du tout) du coup j'ai moins aimé (les Japonais préfèrent paraît-il) ;
  • un truc avec des tentacules : y'avait beaucoup de wasabi, ça fait peur à certains Européens mais on ne sent pas les tentacules en fait, et le goût n'a rien de particulier.

Il y avait des clients qui avaient sur leur table une pile immense d'assiettes : de (très) gros mangeurs. Un sushi ça n'a l'air de rien, on a l'impression que y'a rien à manger, c'est petit... mais costaud. À raison de deux sushis par assiettes, avec quatre ou cinq assiettes on a déjà de quoi être bien calé. Ce qui fait que pour moins de 1000 yens (6,50 €) on peut manger des sushis à sa faim.


Pas de phrase de conclusion aujourd'hui. Enfin si, juste celle-là et... euuh... histoire de mettre quelque chose : dans le titre (土) c'est pour dire la date est un samedi.